Est-il plus économique de chauffer une habitation en continu ou par intermittence ?
- Alex
- 7 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.
Une approche scientifique et pragmatique pour mieux gérer son chauffage
Le débat autour du chauffage en continu ou par intermittence revient chaque hiver. Faut-il maintenir une température constante pour plus de confort, ou baisser le chauffage quand on est absent pour économiser de l’énergie ? Les idées reçues sont nombreuses… mais la science et l’expérience apportent des réponses claires.
Chauffage continu ou intermittent : deux visions opposées
Partisans du chauffage continu : garder la maison à température constante éviterait de “forcer” la chaudière à chaque remise en route.
Partisans du chauffage intermittent : mieux vaut laisser la maison refroidir en cas d’absence, puis remonter la température au retour.
Ce débat, souvent alimenté par des traditions ou intuitions, mérite une analyse scientifique plus poussée.
Le rôle clé de l’humidité et de l’isolation
Le confort thermique n’est pas seulement une question de degrés. L’humidité joue un rôle central.
L’air comme une éponge : plus il fait chaud, plus l’air peut contenir d’humidité. Quand la température chute, l’humidité relative grimpe et la condensation menace.
Maisons mal isolées : couper totalement le chauffage peut provoquer condensation et moisissures. Dans ces cas, il vaut mieux abaisser le thermostat à 15°C plutôt que d’arrêter complètement.
Verdict énergétique : l’intermittence gagne (presque) toujours
Les chercheurs sont unanimes : le chauffage en continu consomme plus d’énergie que le chauffage intermittent.
Analogie de la passoire : chauffer une maison revient à remplir une passoire. Maintenir le niveau en permanence gaspille de l’eau (énergie), alors qu’en coupant l’arrivée quand on est absent, on économise.
Résultat : interrompre le chauffage = économies d’énergie, sauf cas particuliers.
Les exceptions à connaître
Bien sûr, la réalité n’est pas binaire. Certains cas justifient une approche plus nuancée :
Maisons difficiles à chauffer : grands volumes mal équipés → chauffage continu parfois préférable pour le confort.
Électricité bi-horaire (Belgique) : chauffer davantage la nuit peut coûter moins cher.
Panneaux solaires : produire de l’énergie gratuite en journée peut inciter à chauffer même en cas d’absence.
Pompes à chaleur : leur efficacité dépend de la température extérieure → il faut parfois adapter la stratégie.
Humidité et ventilation : le vrai combat
La peur de la moisissure justifie souvent le chauffage continu… mais ce n’est qu’un pansement.
Mesurez ! Un hygromètre coûte peu et permet de suivre l’humidité.
Identifiez les sources : salle de bain, cuisine, séchage du linge.
Solutions efficaces : extracteur d’air mural, déshumidificateur électrique, ou simplement ouvrir les fenêtres 5 à 10 minutes, deux fois par jour.
👉 Un air sec et renouvelé garantit une maison saine et moins énergivore.
Conclusion : l’intermittence comme stratégie gagnante
Dans la grande majorité des cas, le chauffage intermittent permet d’économiser de l’énergie et de l’argent.
La meilleure stratégie combine :
Abaisser la température quand on est absent.
Surveiller et gérer l’humidité par la ventilation.
Adapter ses choix en fonction de son logement, de son système de chauffage et de ses tarifs énergétiques.
Le Slow Heating, c’est avant tout observer sa maison, comprendre son fonctionnement et ajuster ses pratiques, plutôt que suivre aveuglément une tradition.
Source principale : SlowHeat.org. Article disponible sous licence Creative Commons CC BY SA

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